Venez visiter le Musée Hergé ce dimanche 1er décembre.
Entrée gratuite
Des centaines de documents d’archives, plus de 80 planches originales ainsi que des objets et maquettes… Plongez dans l’univers des Aventures de Tintin et de tous les autres personnages d’Hergé !
La Librairie du Musée
N’oubliez pas de faire un tour à la Librairie. Cette dernière est accessible librement aux heures d’ouverture du Musée Hergé.
Événement : rencontre et dédicace avec Riad Sattouf
À propos de la BD : interview de Riad Sattouf
Pourquoi et comment vous êtes-vous lancé dans cette nouvelle série ?
Comme je le raconte dans ma série L’Arabe du futur, Une jeunesse au Moyen-Orient, j’ai retrouvé mon frère Fadi en 2011. J’en ai été bouleversé, et j’étais évidemment avide et curieux de savoir quelle avait été sa vie en Syrie pendant toutes ces années ; et quels avaient été ses rapports avec notre père. On a beaucoup parlé, et ses histoires étaient proprement incroyables. Mais pour qu’elles aient un intérêt pour les lecteurs, il fallait que je raconte l’histoire depuis le tout début. Je me suis donc lancé dans L’Arabe du futur, Une jeunesse au Moyen-Orient, en 2014, avec le plan secret d’arriver enfin à ce moment, où j’allais pouvoir donner la parole à Fadi.
Combien y aura-t-il de tomes en tout ?
Pour le moment, j’imagine trois tomes, mais cela pourrait encore évoluer…
Pourquoi ce choix de couleurs dans Moi, Fadi ?
Dans L’Arabe du futur, Une jeunesse au Moyen-Orient, j’avais choisi une couleur dominante par pays, la couleur de mes souvenirs. C’était un récit d’allers-retours, de mouvements, de changements. L’idée était de provoquer le déracinement, le dépaysement violent en basculant d’une couleur à l’autre. Pour Moi, Fadi, le frère volé, j’utilise les couleurs pour illustrer l’évolution de l’état mental de mon frère. Elles changent imperceptiblement au fil des pages sans que l’on ne s’en rende compte.
La fin de L’Arabe du futur, Une jeunesse au Moyen-Orient, la fin des Cahiers d’Esther, le Grand Prix d’Angoulême décerné par vos pairs… avez-vous eu du mal à rebondir ?
J’avoue avoir été un peu sonné à la fin de ces séries ! Le grand prix d’Angoulême, décerné par un vote des autrices et des auteurs, m’a aussi bouleversé. J’étais ravi de cette reconnaissance pour mon travail, mais, en même temps, j’ai toujours l’impression d’à peine commencer à faire des livres. Je me suis donc dit que pour me remettre en selle, il fallait que je fasse ce qui avait toujours fonctionné pour moi : ne pas trop réfléchir, écrire et dessiner, et c’est ce que j’ai fait !
Votre bande dessinée est éditée par Les Livres du futur. Parlez-nous de cette maison d’édition que vous avez fondée.
Les Livres du futur est une maison d’édition totalement indépendante, que j’ai créée en 2021. Cela fait vingt-cinq ans que je suis auteur de bandes dessinées. Ma passion pour ce langage, ce moyen d’expression, est absolument intacte. Pendant le confinement, je me suis dit qu’il était temps de me lancer de nouveaux défis et d’aller encore plus loin en éditant des livres, et notre première publication fut Le Jeune Acteur avec Vincent Lacoste. Depuis dix ans, je travaille sur mes livres avec Charline Bailot, Jeanne-Zoé Lecorche, Julie Pouillon et Hélène Werlé. Elles sont mes premières lectrices ! Je leur ai donc proposé de me suivre dans cette folle aventure, et elles ont accepté. Pour moi, c’est devenir encore plus indépendant, maîtriser tout le processus du livre, du début jusqu’à la fin !
À propos de l’auteur…
Riad Sattouf est un auteur de bandes dessinées et un réalisateur né en 1978. Ses séries best-sellers sont L’Arabe du futur (Allary Éditions), Les Cahiers d’Esther (Allary Éditions) et Le Jeune Acteur (Les Livres du futur).Lauréat de nombreux prix internationaux (Los Angeles Times Graphic Novel Prize, prix de l’excellence au Japan Media Arts Festival, Max and Moritz Prize), il est l’un des rares auteurs à avoir remporté à deux reprises le Fauve d’or du meilleur album au festival d’Angoulême, en 2010 et en 2015.
Il a réalisé deux longs-métrages : Les Beaux Gosses (2009),césar du meilleur premier film, et Jacky au royaume des filles (2014). Il a reçu en 2023 le prix le plus prestigieux de la bande dessinée internationale, en étant élu Grand Prix du festival d’Angoulême par ses pairs.